Ana Francesca Alexcandrescu
Roumanie
Biographie
Ana Alexandrescu, née en 1981 à Bucarest, est photographe et écrivaine, avec une formation en philosophie et en journalisme. Elle a travaillé auparavant comme rédactrice de nouvelles avant de se consacrer au design graphique, à la photographie et à la littérature. Ses nouvelles ont été publiées dans *Iocan*, *Familia*, *Timpul*, *Kiwi* et dans l’anthologie 2024 *Small Things. Childhood under Communism*. En 2023, elle a reçu une bourse Cărturești. En tant que photographe, elle a obtenu une reconnaissance internationale avec des projets tels que *Carnivale*, *Dar Sebastian*, *Balneo* et *Leisure in the Working Class District*.
Projet
**Dar Sebastian** est mon dernier projet photographique, réalisé dans la villa de George Sebastian à Hammamet, en Tunisie. J’y ai exploré l’atmosphère de l’architecture moderniste et des jardins méditerranéens, mettant en lumière l’histoire d’un Roumain raffiné ayant vécu en exil entre 1920 et 1962, presque méconnu dans son propre pays. Le projet a été présenté pour la première fois en septembre 2025 lors de l’exposition au Cărturești Carusel à Bucarest.
Déclaration d’artiste
Ma photographie se concentre sur la présence humaine dans son environnement. Je suis attirée par les aspects singuliers de la vie ordinaire, cherchant le surréel caché dans les moments quotidiens, une dimension onirique créée entièrement à partir d’éléments réels. J’explore à la fois le côté documentaire et poétique de l’image, où géométrie, couleur, atmosphère et émotion se combinent pour révéler un sens inné de l’émerveillement.
Dans *Carnivale*, un projet à long terme s’étendant sur plus d’une décennie, j’ai suivi les visages, gestes et rituels des foires et festivals locaux, des espaces où la réalité se transforme en spectacle. Dans *Balneo* et *Leisure in the Working Class District*, j’observe comment les espaces de loisirs urbains conservent des traces de l’identité collective. Dans *Dar Sebastian*, j’ai exploré l’empreinte personnelle d’un exilé sur une maison qui est ensuite devenue un lieu culturel emblématique.
Ce qui me guide, c’est le désir de créer des images qui préservent à la fois l’intensité esthétique et la profondeur émotionnelle, restituant la beauté fragile et la force silencieuse de la vie quotidienne.






















